En ce mercredi 31 octobre, au volant de sa Golf Volkswagen, Brandon Pardi fêta son 18e anniversaire d’une funeste façon. Après ce qui ressemble à une course automobile de jeunes dans un quartier résidentiel de l’Île-Perrot, Brandon a fauché Bianca, une enfant de 3 ans, dans le jardin de sa nounou.
Ce malheureux événement frappe d’autant plus les esprits qu’il s’est produit le jour de l’Halloween. Ce soir-là, les enfants ont l’habitude de se promener dans les rues pour quémander des sucreries et autres friandises aux habitants du quartier. La capsule des Têtes à claques sur les pop-tarts donne une excellente idée de cette soirée.
Brandon a la célébrité dont il se serait certainement bien passé. La foule réclame la pendaison, la couronne souhaite une peine d’adulte, tout le monde s’accorde pour faire de Brandon un exemple. Certains diront que c’est de l’inconscience, que les adolescents n’ont plus de repères, que c’est la faute des jeux vidéo et surtout d’Internet où on voit des choses horribles.
Parmi ces voix qui s’élèvent, aucune ne va remettre en cause un système qui paradoxalement interdit de rouler à plus de 30, 50 ou 90km, mais permet la vente et la promotion de véhicules qui foncent à plus de 200km/h.
Devant notre téléviseur, nous voyons défiler à longueur de journée des publicités pour des voitures puissantes, robustes, viriles ! À quoi peut bien servir une voiture de 250 chevaux dans les rues de Montréal ? Mis à part pour une pelleteuse, il est difficile de justifier une telle rage pour cet animal.
Les journaux télévisés ont certainement une grande indépendance. Pourtant, nous pouvons nous poser la question quand nulle part il n’est fait référence au lobby de l’automobile qui fait la propagande de la vitesse sur les écrans du Canada. Cette publicité pour Dodge en est un des plus beaux exemples :
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