Archive for the 'La Société' Category



Élections 2007 : Québec Solidaire

Québec Solidaire est un tout jeune regroupement politique créé en février 2006. Il fédère les forces de gauches et d’extrême gauche, autour d’idéologies politiques allant du féminisme, à l’altermondialisme, en passant par l’écologie et le souverainisme.

Québec Solidaire n’a pas de chef, mais deux portes paroles. Françoise David et Amir Khadir. Si le parti s’oppose à une vision lucide du Québec, ils se doivent d’être pragmatiques. Malgré le charisme de leurs deux non chefs, Québec Solidaire ne dépasse pas les 4% d’intention de vote.

L’ADQ et Québec Solidaire se retrouvent au moins sur un point, celui du scrutin proportionnel. Il permettrait à ces partis d’avoir une représentation plus importante au Parlement du Québec.

Le 14 mars, Yulbuzz nous proposais l’entrevue d’Amir Khadir, un politicien 2.0. Vous pouvez retrouver la première de cette rencontre partie ci-après :

Élections 2007 : Action Démocratique du Québec

L’Action Démocratique du Québec est considéré comme le parti d’un seul homme, celui de Mario Dumont. Issu du Parti Libéral du Québec, Mario Dumont fonda l’ADQ en 1994.

L’ADQ prône un fédéralisme décentralisé, qui serait le meilleur des deux mondes entre le fédéralisme et la souveraineté. Le concept reste assez flou, mais séduit un grand nombre de Québécois. Ces derniers souhaitent plus d’autonomie, tout en restant encore effrayés par la séparation avec le Canada.

Jeune (37 ans) et charismatique, Mario Dumont est la proue de l’ADQ, qui porte seul sur ses épaules. C’est par ailleurs le principal reproche qu’il lui est fait. Selon ses détracteurs, s’il venait à prendre les reines du pouvoir, Mario Dumont ne pourrait gouverner le Québec, car l’ADQ n’aurait pas d’équipe.

Le programme de l’ADQ est teinté de nationalisme et de populisme. Ce qui permet au parti de Mario Dumont attire à la fois les déçus du PQ et du PLQ. Pour ces élections, l’ADQ est devenu le parti des régions, où il arrive en tête selon les derniers sondages.

Les têtes à claques ont récemment mis en ligne une de leur fameuse vidéo animée, qui colle admirablement bien à l’actualité. Cette fois, il n’est pas question de pop-parts, mais d’un politicien. Toute ressemblance avec un homme politique québécois est totalement voulue.

Élections 2007 : Parti Québécois

Le Parti Québécois trouve ses racines dans le Mouvement Souveraineté-Association (MSA) de René Levesque et du Ralliement national (RN) de Gilles Grégoire. L’objectif premier du Parti québécois était d’obtenir l’indépendance politique, économique et sociale du Québec.

Alors que le Parti Libéral du Québec n’a pas de lien officiel avec le Parti Libéral du Canada, voir qu’il a plus d’affinité avec le Parti Conservateur, le Parti Québécois et son homologue fédéral, le Bloc Québécois, sont clairement sur la même longueur d’onde.

La place du PQ sur l’échiquier politique québécois n’est pas toujours évidente. Il se caractérise comme un parti social-démocrate et nationaliste. Selon le chef du parti en place, le PQ s’oriente plus ou moins vers la gauche, le centre droit, voire la droite néo-libérale avec la récente ascension d’André Boisclair.

En novembre 2005, André Boisclair gagne la direction du PQ. Depuis, le nouveau chef du parti souverainiste a dû faire face à de nombreuses controverses, notamment avec son passé de cocaïnomane. Avec ses études faites à Harvard, il a été reprocher à Boisclair d’avoir l’image d’un politique de carrière, alors qu’il l’est tout autant que Jean Charest et Mario Dumont.

André Boisclair n’a jamais caché ses préférences sexuelles. Il en a même joué, dans une parodie de Brokeback Mountain. Mais, les Québécois sont-ils prêts à élire un homosexuel comme premier ministre, au même titre que les Français sont-ils capables d’élire une femme à la présidence ? Si ce n’est évidemment pas l’élément principal de cette campagne, la question peut quand même se poser à la lueur des commentaires à son encontre.

Élections 2007 : Parti Libéral du Québec

Le Parti Libéral du Québec est une des plus anciennes représentations politiques de la belle province. Il prend ses origines dans la création du Parti Canadien en 1837. Les libéraux ont joué un rôle primordial dans l’histoire du Québec. Ils ont notamment initié la Révolution tranquille de 1960.

Originellement responsable au Parti Conservateur fédéral, Jean Charest a cédé aux sirènes du Parti Libéral du Québec qui lui a proposé la direction du parti et l’accession au poste de premier ministre du Québec.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2003, Jean Charest poursuit la politique de réduction des déficits publics, initié par ses prédécesseurs du Parti Québécois. Jean Charest bénéficie toujours d’excellentes affinités avec le chef conservateur, Stephen Harper.

Les critiques principales du gouvernement libéral portent sur la santé, l’éducation et l’environnement. Le sujet des accommodements raisonnables a également embourbé la vie politique québécoise de ces derniers mois.

Pour remonter sa côte de popularité, descendue jusqu’à 78% d’insatisfait en avril 2005, le gouvernement Charest procède, depuis le début 2007, à de vastes annonces de cadeaux fiscaux et autres subventions.

Un passage réussi à l’émission la plus populaire du Québec, a permis récemment à Jean Charest de montrer une image lisse et sympathique. Pour certains, le premier ministre a bénéficié d’un traitement de faveur de la part des deux animateurs, Guy A. Lepage et Dany Turcote.

Élections 2007 : Parti Vert du Québec

Au côté de la santé, l’environnement est un des thèmes clés des élections provinciales 2007. Tous les grands partis ont inscrit l’écologie parmi leurs principales priorités.

Le Parti Vert du Québec n’a pas attendu les dernières études des scientifiques sur le réchauffement de la planète, pour se préoccuper d’environnement. Dès 1985, les verts participent à leurs premières élections québécoises.

Après différents rapprochements et séparations avec les partis de gauche, le Parti Vert du Québec a clairement retrouvé son autonomie après l’élection en 2006 de son nouveau chef, Scott McKay.

Avec le positionnement “maladroit” du gouvernement de Stephen Harpen sur les accords de Kyoto et sur l’exploitation des sables bitumineux en Alberta, la sensibilité des Canadiens s’est accrue sur les thèmes liés à la protection de l’environnement. Ces actualités peuvent expliquer les 7% à 10% d’intention de vote pour le Parti Vert du Québec.

Pour les partis écologistes, la question est toujours de savoir si le thème de l’environnement suffit à faire un programme politique complet. Dans tous les cas, les partis verts ont au moins le mérite de sensibiliser la classe politique à la protection de notre environnement.

Élections 2007 au Québec : 5 partis en liste

Les blogueurs québécois sont nombreux à s’intéresser à ces élections. Déformation professionnelle oblige, certains se lancent dans une analyse du graphisme des logos des différents partis, du référencement et de la structure des sites Internet de ceux-ci.

Avec cet article, Ze Canada vient de répondre à la question qu’il s’était lui-même posée le mois dernier. Pour comprendre un pays est son histoire, il faut aussi comprendre sa politique et ses hommes politiques.

Dans une semaine se dérouleront les élections du Québec. Les deux hypothèses les plus probables sont soit un retour du Parti québécois au pouvoir, avec André Boisclair, soit rien ne bouge, et Jean Charest reste Premier Ministre du Québec.

Si Québec Solidaire et le Parti Vert du Québec ne devaient pas monter haut dans les résultats, la surprise pourrait venir du troisième homme, Mario Dumont, chef de l’ADQ.

Un autre trouble-fête est le Bloq Pot, parti politique québécois dont l’objectif principal est de mettre fin à la prohibition du cannabis. Selon Michel, le Bloq Pot possède le meilleur site Internet de la campagne. Ils ont aussi la meilleure chanson de campagne. Un Ô Canada revisité à la sauce au chanvre.

Comme RDI, Ze Canada vous propose de faire le point sur les cinq partis en liste pour les élections 2007 du Québec, en respectant l’ordre établi par la chaîne de télévision de Radio Canada :
21 Mars : Parti vert du Québec
22 Mars : Parti Libéral du Québec
23 Mars : Parti Québécois
24 Mars : Action Démocratique du Québec
25 Mars : Québec Solidaire

Regarder un match de Rugby à Montréal

Chercher à regarder un match de rugby à Montréal, c’est comme vouloir assister à un match de Hockey à Dakar, ça relève de l’aventure. Il faut beaucoup de persévérance.

Le tournoi des 6 nations anime l’Europe en ce moment. Aujourd’hui, l’Angleterre recevait l’équipe de France au stade de Twickenham.

Après quelques recherches, on peut découvrir UN endroit à Montréal qui retransmet les rencontres européennes de rugby. Par un miracle quelconque, une chaîne irlandaise diffuse l’événement.

Au 3956 du boulevard Saint-Laurent, le “Champs” ressemble à un pub comme ceux des rues de Cork ou de Manchester : entrée étroite, intérieur sombre, décoration murale qui retrace les meilleurs moments du football et du rugby.

Après avoir réglé un droit d’entrée spécial de 10$ (!), l’amateur de ballon ovale découvre deux salles agrémentées de grands écrans et vidéoprojecteur. C’est une sorte de “Cage au Sport” en moins riche.

Il est 10h00 11h00, le Canada vient de changer d’heure cette nuit, et le coup d’envoi retentit dans la grande salle. Deux mi-temps après, le score tombe. L’Angleterre l’emporte 26 à 18. Les Français ne feront pas de Grand Chelem cette année.

Le Rugby semble avoir trouvé une petite place au Canada. Il y a bien évidemment une fédération nationale, avec son championnat et quelques équipes qui se distinguent, comme les Barbarians de Montréal.

Le Canada a également trouvé sa place au niveau international. Suite à une imposante victoire contre les États-Unis, le Canada jouera la Coupe du Monde de Rubgy en France, avec un premier match le 9 septembre contre le Pays de Galles.